Lettre à la peur

 

Photo et montage: Fashionista en cavale

Petite, j'avais une phobie des petites bibittes...des araignées, pour être plus précise. En vieillissant, cette phobie a pris une autre forme. Elle s'est transformée en un sentiment intense. Celui qui paralyse, littéralement. Il me mettait parfois dans un tel état que tout autour semblait prendre la couleur de ces araignées, qui, petite, me terrorisaient. Pourtant, il n'y avait pas toujours d'araignées dans le paysage...mais cette peur, plus grande que nature.

La peur...combien de fois m'a-t-elle envahie et voulu prendre le contrôle de ma vie ? Trop de fois. Et malheureusement, elle y est arrivée plus souvent qu'à son tour. Toutes ces fois où j'ai hésité, reculé, changé de chemin, évité les situations qui me sortaient de ma zone de confort... Ces moments où une petite voix hurlait à l'intérieur de moi, en vain. Je choisissais de ne pas l'écouter, par peur. Peur de déplaire, d'avoir l'air ridicule, d'être blessée, peur d'être jugée, de ne pas être aimée en retour. 

Bien sûr, la peur n'arrive jamais seule...elle s'accompagne de ses meilleurs amis, question de prendre davantage de puissance, nous  figeant encore plus. Et j'ai nommé le manque de confiance, le peu d'estime de soi, la souffrance, le regret, l'insomnie, et j'en passe.

En tant que créatrice, artiste dans l'âme, entrepreneure, j'ai appris et j'apprends toujours à côtoyer la peur. Il en est de même pour tous et chacun, à certains moments de sa vie.

Comprenez-moi bien. Il y a de la place, pour la peur, dans notre vie. En autant qu'elle ne prenne pas le contrôle totale de celle-ci. C'est à ce moment, qu'elle devient un problème.  Elizabeth Gilbert (auteure de Mange, prie, aime), dans son livre Comme par magie-vivre sa créativité sans la craindre, décrit son rapport avec la peur d'une bien belle façon, et qui vient rejoindre la Fashionista en cavale, en moi:

''La virée en bagnole:  Très chère peur, Créativité et moi nous apprêtons à partir faire une virée en bagnole ensemble. Je crois savoir que tu seras de la partie, car tu nous accompagnes toujours. Je sais que tu es convaincue que tu as un rôle important à jouer dans ma vie et que tu prends cette mission très au sérieux. Apparemment, elle consiste à me plonger dans une panique absolue dès que je m'apprête à faire quelque chose d'intéressant... Donc, ne te gène pas, continue de faire ton boulot, si tu estimes que c'est nécessaire. Mais durant cette virée, je vais également faire mon propre travail, qui consiste à me donner beaucoup de mal et rester concentrée. Et Créativité fera elle aussi le sien, qui consiste à me stimuler et à m'inspirer. Étant donné qu'il y a toute la place nécessaire dans ce véhicule pour nous trois, mets-toi à ton aise, mais n'oublie jamais ceci: Créativité et moi serons les seules à prendre les décisions en route...tes suggestions ne seront jamais suivies. Tu as le droit d'avoir un siège, tu as le droit de t'exprimer, mais tu n'as pas le droit de vote. Tu n'as pas le droit de toucher aux cartes routières; ni de proposer un autre itinéraire... Mais par-dessus-tout, ma vieille et familière amie, il t'est formellement interdit de prendre le volant.''  - Gilbert, Élizabeth. Comme par magie-Vibre sa créativité sans la craindre, Calmann-Lévy, 2015

Alors, peur, je ne te laisserai plus prendre le volant. Car le sentiment de t'avoir fait face et t'avoir fait un pied-de-nez est tellement plus gratifiant que t'avoir laissé prendre le contrôle tout en restant dans ma zone de confort. Te côtoyer jour après jour me permet de devenir une meilleure personne, en me permettant de me donner des défis et surmonter les obstacles sur mon passage. En me donnant le droit de faire des erreurs de parcours et changer mon itinéraire à l'occasion, puisque c'est moi qui est maître de ma vie, de mes destinations et de mon bonheur !

C'est sur ce thème, que j'ai créé ces modèles de boucles d'oreilles, inspirés de capteurs de rêves, protection. Un petit rappel afin de ne pas laisser la peur être en contrôle. Ces modèles sont présentement écoulés mais il y en aura d'autres très bientôt ! 

 

Hors-piste: pour mieux se retrouver

Photo: Hélène, Fashionista en cavale

J'avais une envie folle d'une petite cavale seule avec moi-même, aujourd'hui. Je suis partie sans trop savoir où j'allais décider de m'arrêter...tsé, une vraie cavale, là. Un road trip à prix modique ! J'ai donc pris l'autoroute 5 Nord et quand j'ai vu l'annonce du Moulin de Wakefield, c'est comme si j'entendais le son des chutes m'appeler. Alors j'ai suivi mon instinct. Il faisait un si beau soleil et malgré le vent, cette promenade fut des plus agréables. Chaque fois que je me retrouve en forêt, un billet que j'ai écrit il y a quelques années sur Pantoufles et escarpins me revient en mémoire, et prend tout son sens, spécialement avec cette année sabbatique que je vis présentement. J'ai eu envie de le partager avec vous:
  
 ''Lors de ma petite promenade en raquettes cet après-midi, j'ai d'abord opté pour la piste facile... celle déjà toute tapée, celle qui fait qu'on ne se perdra pas en cours de route. Au bout de quelques minutes, je trouvais que c'était plutôt ennuyeux, étroit, beaucoup trop facile. J'ai donc opté pour le hors-piste, prenant le chemin des sous-bois. N'est-ce pas le but d'avoir des raquettes ? Pouvoir s'aventurer plus loin, quitter les sentiers faciles, se sentir léger sur toute cette neige, avoir l'impression de flotter sur un nuage...
 

Mes réflexions se sont vite transposées sur ma vie...l'importance de pouvoir quitter les sentiers faciles, les journées sans saveurs, ma petite routine, ma zone de confort. L'importance de se donner le droit de délaisser le quotidien, opter pour le hors-piste à l'occasion, se mettre au défi, oser, vivre ce qu'on croyait impossible. Prendre une route sinueuse, la prendre lentement, mais sûrement. Tourner à droite, plutôt qu'à gauche, suivre notre instinct. Se faire confiance,  vivre notre vie pleinement, y accorder la plus grande importance. Trouver sa voie, peu importe le nombre de chemins que ça prendra pour s'y rendre... S'éloigner pour mieux revenir. Et s'y on se perdait en cours de route ? Ça ne serait que pour mieux se retrouver par la suite.

 
J'ai changé de sentiers souvent dans ma vie... en amour, dans mes études, mes emplois, en amitié aussi, comme la plupart d'entre vous. La vie est bâtie de ces sentiers, certains ont plus d'embûches que d'autres, chaotiques, certains sont plus ensoleillés, d'autres sont plutôt venteux. Si on avait le choix et qu'on prenait la voie facile toute notre vie, où seraient les défis, les expériences de vie, celles qui nous changent à jamais. Où trouverait-on la confiance, comment parviendrait-on à nous dépasser, à devenir de meilleures personnes, jour après jour ?


Ces sentiers forgent peu à peu notre personnalité, nous permettent de vivre des erreurs, de tomber, nous relever ensuite. Ils font de nous la personne que nous sommes, nous apprennent à faire des choix, à nous tromper, aussi. Ils font appel à tous nos sens, à notre jugement, notre instinct. Ils nous permettent de vivre, simplement, pleinement, parfois durement mais sûrement ! 

S'engager hors-piste, s'offrir de nouveaux défis, partir à la recherche de nouveaux sentiers, tous plus beaux les uns que les autres, explorer ce que la vie a à nous offrir, profiter de cette vie qui est la nôtre. Partir pour mieux revenir, et si on se perd, on en sortira grandi.

Le Moulin de Wakefield

Alors, la prochaine fois que vous irez faire une petite promenade, n'hésitez pas à quitter le sentier et découvrir ceux qui se cachent tout autour, allez fouiner hors-piste...vous pourriez être surpris de ce que vous pourriez y trouver !''


Et vous ? Optez-vous pour le hors-piste, à l'occasion ? J'aimerais bien lire vos commentaires à ce sujet, ici, juste en bas. Il me fera plaisir de vous lire et vous répondre. 

Bonne route ! 

Vivre...et laisser vivre

Cette nuit, comme plusieurs, j'ai eu peine à m'endormir...

Ma tête était ailleurs. J'avais un point dans l'estomac, un couteau dans le coeur.

Je me suis levée, je suis allée dans la chambre des enfants leur souffler un ''Je t'aime''. 

Combien d'enfants n'entendront plus ces mots, venant du coeur de leur papa ? 

Combien de temps ont-il attendu, que papa rentre à la maison...en vain.

Quel gâchis...quelle violence...quelle démence.

Aujourd'hui, j'ai peur...pour l'avenir de mes enfants, de mes petits-enfants à venir.  J'ai mal au coeur de cette société intolérante et haineuse. 

Et je me demande, bien sûr, où cela va nous mener. 

Unissons-nous, aimons-nous, respectons-nous dans la différence. C'est ce qui fait notre richesse. Vivre et laisser vivre, un point c'est tout. 

Passer en mode benne à ordures

Photo: Dave Shea, Flickr

Ce matin fut un matin parmi tant d'autres...vous savez, un de ces matins où tout semble ne pas aller comme sur des roulettes, plus t'es pressé moins ça roule ?


J'avais un rendez-vous important dans un autre secteur de la ville. Je suis allée reconduire les enfants, puis mon mari au travail. J'étais comme on dit, sur le gros nerfs...pour plusieurs raisons dont je vais vous épargner.


Après avoir déposé mon mari, je me suis retrouvée dans une petite rue bien à l'étroit dans le vieux Hull, un sens unique, emmitoufflé dans les bancs de neige. Devant moi, un camion à ordures s'affairait à ralentir mon air d'allée...bien décidé à faire de moi l'esclave de sa routine hebdomadaire !


Un petit chemin de travers m'appelait...une fraction de seconde plus tard et j'y aurais laissé ma trace, emportant avec moi mes soucis et le noeud dans ma poitrine. Mais j'en ai décidé autrement. 


Je me suis plutôt dit: ''Et si je passais plutôt en mode benne à ordures ?''

Après tout, mon rendez-vous n'était qu'une heure plus tard... Alors, c'est ce que j'ai fait. Je suis passée tout bonnement en mode benne à ordures. J'ai éteint la radio, pris une grande respiration, et observé le garçon qui, d'un geste machinal, enfilait les poubelles une à une vers leur destinée. Je me suis demandé comment était sa vie...je l'ai trouvé courageux de faire un tel métier.


J'ai remarqué les maisons en décrépitude, et je me suis dit qu'elles étaient probablement symboles de fierté de leurs occupants, malgré la peinture défraîchie et les escaliers un peu croches.

J'avançais à la vitesse benne à ordures et j'aimais ça!  J'ai alors senti le noeud commencer à se défaire, dans ma poitrine, à mesure que les déchets étaient portés à leur dernier repos.


Un peu comme si je me débarrassais de mes petits déchets intérieurs...en prenant mon temps, tout simplement.   En m'arrêtant à chacune des poubelles...y abandonnant en chemin mes petites crottes au coeur!


Et lorsque le camion s'est aventuré sur une route passante, je l'ai dépassé en souriant au chauffeur, qui en descendait. Pour le remercier.


Et vous ? Êtes-vous passés en mode benne à ordures, aujourd'hui ?

À toi, la nouvelle maman

À toi, la nouvelle maman,

Celle dont la vie vient de prendre un tout autre sens...celle qui nage dans le parfait bonheur entre 2 changements de couches et 6 brassées de lavage...

Il y aura de ces moments, ceux que l'on redoute mais qui sont nécessaires, je crois...ces moments qui feront en sorte que tu te poseras des questions, que tu te remettras en question aussi.  Il t'arrivera peut-être de te sentir seule là-dedans mais sache que ce n'est pas le cas.

Fashionista en cavale, Outer Banks, 2008

Ne laisse pas tes craintes t'envahir et  ne t'isole surtout pas. Tu peux écrire, en parler,  prendre du recul et surtout, te rappeler que tu es la personne la plus importante dans ta vie. Ne t'oublie pas dans cette belle et tumultueuse aventure qu'est la maternité.

Ce que j'aimerais te dire aujourd'hui c'est de suivre ton instinct. Des conseils de toutes part, tu peux t'attendre à en recevoir à la tonne !  Tu peux en prendre, mais en laisser aussi, même si c'est pour faire de la peine à ta belle-mère ou ta meilleure amie, convaincues de leurs solutions ultimes...

Écoute ta petite voix intérieure, fais-toi confiance, profite du moment présent auprès de ton enfant car tu te retrouveras, comme si c'était du jour au lendemain, face à ton petit bébé maintenant adolescent, qui aura vite troqué les biberons pour sa première bière, sa poussette pour ta voiture et sa suce pour son cellulaire ! Crois-moi, le temps file à la vitesse éclair !

Je te laisse sur cette phrase qui m'est venue à l'esprit il y a quelques semaines, lors d'un moment d'insomnie, car oui, ils existent encore quand tu as des ados !

Hong Kong, 2000

Entre les pleurs et les rires, il y avait cette petite voix, résonnant depuis le fond de ma poitrine, criant à tue-tête que cet amour est inconditionnel, irremplaçable, incommensurable...et que le temps, malgré les sautes d'humeur d'adolescence et les quelques rides et cheveux blancs laissés au passage, allait faire en sorte que tout ces pleurs, tout ces rires, allaient forger la plus vraie et la plus belle famille qui soit: la nôtre...

Qui est Fashionista en cavale ?

Je ne pourrais commencer l'écriture de ce blogue sans d'abord me présenter. Alors voilà: Fashionista en cavale, c'est moi, Hélène. Québécoise,  canadienne pure laine.  Femme dans la quarantaine, maman de 2 enfants: une ado en devenir et un ado bien accompli ! Éducatrice spécialisée ayant travaillé pendant une douzaine d'années auprès d'enfants aux besoins spéciaux, dont 6 années auprès d'enfants autistes. Mariée à celui qui a su capturer mon coeur sur les dunes du Cap Hatteras, en Caroline du Nord.  À peine 4 mois plus tard, je m'envolais à Hong Kong, laissant tout derrière, pour aller le retrouver. C'est de cette façon que notre histoire a commencée. 

Ce périple d'une vie m'a transformée. C'est à ce moment que je me suis sentie adulte (il était temps, à 28 ans !) C'est à l'autre bout du monde que je suis devenue maman, certainement le rôle le plus important et le plus gratifiant m'ayant été confié. Bien que cette période de ma vie ne fut pas toujours rose, cette vie à l'étranger m'a fait découvrir qui j'étais, à travers cet amour tout neuf, les déchirements et l'aventure. J'ai d'ailleurs raconté plusieurs expériences de ma vie à l'étranger sur mon blogue Pantoufles et escarpins. C'est à ce moment, que ma piqûre des voyages s'est fait sentir...cette envie de parcourir la terre à la recherche d'enchantement, de dépaysement, de ressourcement. Ce besoin viscéral de renouveau, de ressentir de nouvelles sensations, des émotions qui nous étaient encore inconnues jusqu'à ce jour. J'aurai l'occasion de vous en partager quelques moments, sur ce blogue.


Fashionista en cavale, c'est aussi la créative en moi, la fille qui fait des bijoux, au gré de ses inspirations. Celle qui ressent le besoin constant de se ré-inventer, la passionnée, l'inépuisable hémisphère droit, l'émotive, l'insécure, la ''pas-toujours-si-zen'', la balance, la fille qui a toujours aimé écrire.  C'est aussi la fille bibitte à sucre, la gourmande qui tripe sur les croisières pas juste pour les destinations, mais pour la bouffe, les buffets de desserts à volonté et les soupers 3 services. J'aime cuisiner, à l'occasion, mais j'avoue avoir un penchant pour les desserts. Je partagerai bien entendu sur ce blogue mes cavales créatives, accompagnées des petites histoires qui s'y rattachent. À l'occasion, je vous ferai part de mes cavales culinaires, les plus réussies (car on s'entend que ce n'est pas toujours aussi présentable qu'on le souhaiterait !)



Sur ce blogue, j'aborderai donc plusieurs sujets qui me tiennent à coeur, de mes cavales créatives à mes cavales culinaires, mes voyages, mes cavales intérieures également (car Dieu sait que j'en ai !), question de faire le point sur cette quarantaine, cette vie de famille avec ses moments de gloire et ses ''pas-si-glorieux-moments'', mais souvent abordés avec humour car oui, il faut savoir en rire ! Je vous ferai aussi part de mes coups de coeur, des bonnes adresses spécialement en Outaouais. Merci de me suivre dans mes cavales. Vous pouvez accéder à la boutique en ligne de Fashionista en cavale en cliquant sur le lien en haut de la page (boutique Etsy). N'hésitez pas de m'écrire vos commentaires, vos suggestions. Il me fera plaisir de vous lire et vous répondre.

À très bientôt !

Hélène