mardi 25 juillet 2017

Briller





Je dois vous avouer une chose...je n'ai jamais aimé être le centre d'attention. Dans les bars, ce n'était pas moi qui dansait sur les colonnes de son, chantait à tue-tête ou me pavanait au beau milieu du plancher de danse. J'étais plutôt discrète, préférais jaser et observer qu'être sous les projecteurs. Pourtant, j'avais une vie sociale plutôt remplie et j'adorais être entourée d'amis et faire de nouvelles rencontres. 

Il m'est arrivée de me dire: ''Décoince-toi, fille !  Vas-y sur la colonne de son, chante-la ta toune préférée, toi qui aime chanter !'', mais...trop souvent, la gêne l'emportait et j'en souffrais en silence.  Manque de confiance, peur du jugement...

Avec les années, je me suis améliorée. Je me donnais des défis et je les relevais avec brio, fière. C'est de cette façon que je fonctionne...en m'obligeant de me mettre dans des situations qui me sortent de ma zone de confort. Comme cette fois, lors de mon arrêt de travail en 2011.À l'aube de ma quarantaine, j'ai fait du jogging dans le quartier, vêtue d'un costume d'écossais soufflé, coiffée d'une perruque orange et d'un béret.  Ma fille m'a accompagnée et trouvait ça très drôle ! Pas mal plus que mon ado qui décida plutôt de rester à la maison! Aussi folle que j'ai dû avoir l'air, en ce début octobre (même pas proche de l'Halloween), ça m'a aussi fait un bien fou.  J'ai décidé ce jour-là que ce que les autres pensaient m'importait peu. J'avais envie de m'éclater un peu, et si je faisais sourire, tant mieux ! Sinon, tant pis.

Aujourd'hui, j'ai choisi de briller.  Briller, c'est croire en soi, se mettre en avant-plan et vivre ses rêves à fond la caisse.  Briller, c'est arrêter de se soucier de ce que les autres peuvent bien penser, ce qui ne permet qu'assombrir notre lumière et nous empêcher d'avancer. Car dans la noirceur, il est plus difficile de mettre un pied devant l'autre, n'est-ce pas? On a beau avoir les yeux grands ouverts, on n'ose pas avancer de peur de se blesser ou de tomber sur le grand méchant loup de notre enfance (qui aujourd'hui,on s'entend, peut se présenter sous bien d'autres formes!)

Briller, en se le répétant  tous les jours, en l'écrivant sur un tableau, dans un agenda, une note auto-collante... Il y a tellement de façons de briller!  À chacun de trouver la sienne, de trouver son étincelle et en faire un feu d'artifices.  Un premier pas, un sourire, un geste, un coup de téléphone, une invitation, une action qu'on a tendance à remettre...

Mes bijoux sont pour moi une source insatiable de créativité et sont devenus pour moi ma véritable étincelle. Mais c'est beaucoup plus que ça.  Les rencontres, qu'ils me permettent de faire, le bonheur qu'ils procurent aux autres, chaque commentaire en lien avec mes bijoux, c'est en plein coeur que je les reçois. Et j'aime bien penser qu'à travers mes bijoux, quelqu'un se permet de briller, se mettre en avant-plan, en y trouvant une signification spéciale, en tombant en amour avec une de mes créations, en se faisant plaisir et en étant fière de le porter. Que ce soit pour aller danser sur une colonne de son, se présenter à une entrevue pour un nouvel emploi, une soirée romantique ou entre amis,  mon étincelle devient la vôtre et je suis tellement fière de faire partie de ces moments où vous avez choisi de briller à votre tour. Merci !

De quelle façon allez-vous briller aujourd'hui ?

Hélène






 Capteur de rêve, cristal Swarovski



vendredi 14 juillet 2017

La croisée des chemins

J'ai toujours aimé les chemins de fer...même si, enfant, je rêvais souvent que j'étais couchée sur les rails et que je n'arrivais plus à bouger, alors que j'entendais au loin, le sifflement du train qui approchait !

En fin de semaine dernière, en vacances avec mes parents, je suis allée me promener seule en voiture. Le GPS ne m'a pas amenée là où je voulais aller au départ...mais peut-être que le destin a voulu que je me retrouve à cet endroit, au beau milieu de nulle part, à cette croisée des chemins. 

Des champs, un ciel bleu, une voie ferrée...et le silence. Je ne pu m'empêcher d'arrêter la voiture et aller marcher sur les rails. Seul le chant des oiseaux entrecoupait le silence comme pour le rendre encore plus beau !  

Depuis le début des vacances des enfants, le silence ne m'était plus très familier, voyez-vous. Alors j'en ai profité pour faire le plein ! Et j'ai réalisé à quel point je ne prenais pas assez le temps de vivre ces moments à fond. S'arrêter, regarder, respirer. 

Et cette croisée des chemins...ce signal m'appelait. Je me retrouvais là, physiquement à la croisée des chemins. Et mon coeur s'y est  accroché comme un prisonnier en cavale, à bord du train qui le mènera vers sa vie nouvelle, rempli d'espoir. 

Quel chemin prendre ? Quelle voie nous interpelle ? On ne le sait pas toujours, mais notre petite voix intérieure, elle, le sait. Elle crie très fort, pourtant ! Mais on ne l'écoute pas toujours, n'est-ce pas ?  

Alors je me suis dit qu'à partir de maintenant, plusieurs fois par semaine, j'allais partir en cavale au beau milieu de nulle part et me laisser guider non pas par le GPS mais par mon intuition, par mon coeur. Je partagerai avec vous des photos de ces cavales, à l'occasion.

Je ferai le plein de silence, regarderai la vie qui se trame tout autour, et prendrai le temps d'écouter ma petite voix intérieure, celle qui hurle à tue-tête et ne demande qu'à être écoutée. Et je trouverai ma voie...celle qui m'interpelle  et qui fera de moi la personne que j'ai enviée, que j'ai laissée trop longtemps cachée à l'intérieur de moi. 





 

La fiesta de ses 12 ans



L'organisation d'une fête n'est pas toujours de tout repos. Surtout quand la perfectionniste en soi décide de prendre le dessus. Cette année, pour la fête de ma fille, j'ai décidé de faire ça simple...en ne fêtant pas sa fête à la maison !  On allait juste avoir  une petite demie-heure à tuer à la maison avant notre départ pour le resto...question de faire changement du 'sleep-over'-pizza-cinéma maison de l'an dernier (lire ici: orteil ensanglanté lors de la course de sac de café, somnambulisme d'une qui a terrorisé toutes les autres, blessure à la lèvre d'une  après avoir reçu en plein visage un objet lancé par celle qui croyait avoir vu l'exorciste en personne !)

Ma fille rêvait d'une fête mexicaine. Je me suis alors mise en mode fiesta et fait une réservation dans un bon resto mexicain, sur la terrasse. Parce qu'il allait certainement faire beau et chaud, en ce 2 juin ! 

Et là, le souci du détail m'a rattrapée. J'ai parcouru une bonne partie des magasins à aubaines de la ville à la recherche de chapeaux mexicains, de fausses moustaches et bien entendu, d'une piñata. Piñata  en main, il fallait maintenant trouver de quoi la 'farcir'...et penser à l'endroit où se déroulerait son carnage. Après tout, nous n'allions quand-même pas faire ça au restaurant ! 

Le jour J, j'avais un petit rendez-vous d'affaires. Les heures étant comptées, je n'avais plus beaucoup de temps pour les préparatifs de dernières minutes. Une fois les bonbons achetés en vrac, je me suis précipitée au magasin d'escomptes pour quelques ballons. Alors là, coup de foudre !  Un ballon gigantesque en forme de moustache ! 12,00$...pour un ballon.  Je me suis dit qu'un bouquet de ballons m'aurait coûté aussi cher, sinon plus, et comme il n'y avait aucun ballon approprié pour une vraie fiesta, je n'ai pas été difficile à convaincre. Ce ballon était juste...parfait !

Je suis sortie fièrement du magasin avec ma grosse moustache en main, attachée après un joli poids. J'avais un plan en tête: tenir le ruban court, marcher vite vers la voiture et y glisser soigneusement la moustache. Vous me voyez venir, là, hein ?  En effet,  le vent en décida autrement... Une fraction de seconde après ma sortie du magasin, une bourrasque de vent vint arracher la moustache de son ruban, me laissant en plan avec seul le joli poids dans les mains.  Nul besoin de courir après ma moustache (et par le fait même, avoir l'air encore plus folle !).  La moustache est allée terminer sa course folle dans un arbre, une cinquantaine de mètres plus loin !

Un flot d'émotions me rattrapa...ce ballon m'avait quand-même coûté 12,00 $  ! Plutôt loufoque, comme situation, non ? Heureusement, ils m'ont préparé un autre ballon sans frais, puisque la commis n'avait pas attaché le ballon assez solidement.  Je ne sais pas combien de temps la moustache est restée dans l'arbre...mais elle y est restée au moins tout le temps que j'ai été à l'épicerie acheter de quoi faire mes cupcakes  piñata !

 Pour notre petite demie-heure avant le resto, j'avais monté un photobooth avec accessoires mexicains. Les filles se sont bien amusées !  Notre arrivée au resto s'est fait dans le plus grand éclat, avec nos sombreros, moustaches et  piñata ! Bien sûr, il faisait si froid que l'option terrasse était hors de question.   On a fait sourire les clients et on a mis de l'ambiance dans le resto !  Après un copieux repas suivi du dessert combien trop sucré (mais joli !), on a décidé d'amener la piñata à la plage. On la lançait dans les airs et à tour de rôle, les filles lui donnait un coup de pieds jusqu'à ce que les petits sacs de bonbons se répandent au sol, à leur grand bonheur.  C'était beau à voir, au coucher de soleil !
Verdict: fête réussie !  Mais simple ?  Pas tant que ça, finalement ! C'est bien moi, ça...mais je me console en me disant que ça achève.  Ou pas ?  Je me suis déjà essayée en lui annonçant que sa prochaine fête d'amies allait être pour son 'Sweet 16'...mais avec la réaction que j'ai reçue, pas certaine que ce sera le cas !