mercredi 4 janvier 2023

Vivre


Je ne suis pas une fille de résolutions...

Tu sais, celles pour bien paraître, celles qui sombrent souvent dans l'oubli avant même d'y avoir vraiment porté une attention particulière. Les résolutions, pour moi, c'est peut-être un peu comme si je m'imposais quelque chose et si il y a une chose que je déteste, c'est bien me faire imposer quoique ce soit ! 

Quand une nouvelle année se pointe, je prends plutôt le temps de réfléchir à un mot phare, un mot qui résonne en moi et qui saura me guider pour l'année qui vient en me rappelant mes valeurs les plus profondes. 

Mon mot phare pour 2023 s'est présenté à moi sans faire de bruit, pourtant explosant de possibilités: VIVRE. 

Certains diraient que si j'écris ceci, c'est que je suis  bien en vie. Pourtant, non. Vivre ne s'agit pas que d'exister ni de respirer ! C'est pourquoi ce mot vibre autant en moi depuis quelques jours. 

Alors 2023, tiens-toi bien...car je vais vivre cette année comme nullement auparavant. Je vais vivre cette vie qui est la mienne en toute liberté et créativité, en prenant le temps d'en savourer chaque seconde, en respectant qui je suis et en me mettant au premier plan. 

Vivre est un cadeau inestimable qu'il nous est interdit de prendre pour acquis. Vivre, c'est saisir l'opportunité qui se présente, c'est dire oui à son instinct, sortir parfois de sa zone de confort, croire en l'infini des possibles. Vivre, c'est ressentir vibrer chaque particule de son corps, en pleine conscience. Vivre, c'est laisser la chance à ses rêves de se concrétiser, c'est se laisser émerveiller par les petits bonheurs et les laisser devenir grands.

Vivre, c'est faire la rencontre de soi; c'est se permettre d'aller là où jamais nous ne sommes allés. C'est être et non paraître, briller de mille feux à la moindre étincelle. Vivre, c'est voir le bon côté des choses; en reconnaître leurs raisons d'être et voguer au gré des vents les plus forts. 

Vivre, c'est tempérer les tempêtes, en réchauffant la froidure du temps qui file à vive allure. C'est grandir à travers les brumes même si on y perd à l'occasion quelques plumes.

Vivre les moments en les chérissant non pas du bout des doigts mais de tout son être. C'est se choisir, d'abord et avant tout, en étant aux premières loges plutôt qu'en regardant passer le train; celui des autres.

En 2023, je vais vivre. Pour moi, mais aussi pour mes bonnes amies Nathalie et Évelyne, parties trop tôt, malgré leur rage de vivre. 

Je te souhaite une vie à ton image, une année 2023 empreinte de toi, peinte de tes plus belles couleurs. Cette vie t'appartient; fais-en le plus beau des tableaux. 

Hélène xx





















 


mardi 5 juillet 2022

Jours de brassées

Il y a des journées de grosses brassées de lavage, tant au sens propre que figuré. Des petites taches à frotter; des plus grosses, aussi. 

Ça brasse...ça étourdit parfois. Ça javelise l'égo, ça remet les choses en place... Il n'y a rien comme une petite dose d'assouplisseur pour se rappeler d'être douce envers soi-même !

Il y a des morceaux qui rétrécissent lors du lavage. Et c'est bien tant mieux. Surtout quand il s'agit de ceux qui ne nous mettent pas en valeur, ceux qui assombrissent notre éclat ou ne nous ressemblent tout simplement pas. 

Certains auront besoin du cycle délicat; tout en douceur... Peut-être un trempage au savon doux, suivi d'un séchage à l'air, synonyme de liberté.

D'autres, au contraire, nécessiteront plusieurs lavages, maintes brassées... Il n'y a rien de mal à prendre plus de temps afin de ne rien bousculer. Quelques heures, quelques jours, plus longtemps, même. Les taches tenaces prendront peut-être quelques années à s'estomper, mais à force de frotter, de leur donner beaucoup d'amour, peut-être parviendrons-nous à leur redonner leur éclat initial ou mieux encore, une vie nouvelle. 

Bref, les jours de brassées ne sont pas toujours nos préférés, mais comme il fait bon d'enfiler le bon vêtement ! Humer sa fraîcheur au petit matin, le porter avec fierté car il nous ressemble, révèle notre humeur du moment parfois excentrique, parfois nostalgique ou encore ressentant simplement le besoin de se fondre dans le décor à l'occasion, sans pour autant tomber dans le moule qu'on tente parfois de nous imposer ! 

As-tu su lire entre les lignes ? Tu as alors compris que je ne parlais pas de vêtements, ici, mais de l'importance de prendre soin de soi, de ne pas avoir peur d'afficher sa personnalité et du cheminement que cela peut nous demander pour y arriver. Je parle des expériences de vie, qui façonnent qui nous sommes, nous permettant de mieux comprendre, d'avancer, de grandir.  Je te souhaite des journées de brassées  où tu en sortiras immaculée, colorée et resplendissante, mais surtout, toi-même. Car tu es la personne la plus importante dans ta vie et ça, n'en doute jamais ! 


Hélène xx



Ce magnifique décor a surplombé la place Aubry, vieux Hull (Gatineau),
à l'été 2021.

 


dimanche 9 mai 2021

Hommage à une grande force tranquille

Maman,

Il m'est difficile de trouver les mots, ce matin. Pourtant, ils sont plusieurs à se bousculer dans ma tête à tenter de se frayer un chemin dans ce flot d'émotions, d'expériences et de vie à tes côtés. J'ai l'impression qu'aucun d'eux n'est assez grand, assez puissant pour arriver à exprimer ce que je ressens vraiment.

C'est la deuxième fête des mères que nous devons fêter séparées. Pourtant, je ne me suis jamais sentie aussi près de toi que maintenant. Vois-tu, ce lien qui nous unit est définitivement plus solide que jamais. Il se définit par toutes les valeurs que tu as si bien su nous inculquer, du respect à la responsabilité sociale, en passant par la résilience, le pardon et tant d'amour ! 

Ce lien entre nous est unique et sans failles. Comme je suis choyée d'avoir une maman aussi exceptionnelle, aimante et sans jugement ! J'ai toujours senti que tu marchais à mes côtés, présente physiquement ou pas. Mes choix n'ont certainement pas toujours été ceux que tu aurais faits. Ils ont dû te faire mal, par moments, te faire craindre le pire, mais pourtant, tu me soutenais toujours à travers eux.  Je me souviendrai toujours du jour que je t'ai annoncé mon départ pour Hong Kong avec le garçon que je venais tout juste de rencontrer. Moi, qui n'avais jamais pris l'avion, qui venait à peine de terminer ses études universitaires et qui faisais encore son lavage chez vous ! Je ne peux que m'imaginer les émotions que tu as dû ressentir à ce moment-là !  J'ai le ventre qui se tord juste à y penser.  

Ce jour-là, tu m'as laissée déployer mes ailes et pour la première fois, je me suis sentie devenir une vraie femme. J'avais 27 ans. Bien sûr, à cet âge-là tu n'aurais pu me retenir mais cette marque de confiance et ce lâcher-prise dont tu as fait preuve m'ont permis, à mon tour, de vivre pleinement cette expérience et de dessiner le croquis de ce qu'allait devenir la suite, avec toutes les incertitudes et les inquiétudes mais aussi, avec toute cette fougue et cette soif d'aventures, cette envie de vivre différemment, de découvrir qui j'étais, en souhaitant un jour devenir la mère aimante et sécurisante que j'ai eu la chance d'avoir. 

Des exemples comme celui-là, j'aurais besoin de quelques années pour en faire la liste. Ce moment est certainement un des plus marquants de ma vie. De la tienne, aussi, j'imagine, en tant que maman de ta fille cadette. Je te remercie pour ce moment précis, mais aussi pour tous les autres qui ont fait de moi qui je suis, et qui m'ont permis de devenir la maman que je suis aujourd'hui. Maman, tu es d'une force tranquille exemplaire. J'aurais aimé hériter de ta patience, mais bon, on ne peut pas tout avoir ! 

Je t'ai fait une promesse ce matin. Je t'ai dit que cette année allait être la dernière fête des mères fêtée séparées. Tous les efforts et les compromis que l'on fait présentement font en sorte que bientôt, cette pandémie sera derrière nous et qu'enfin, on pourra se serrer dans nos bras. Je te promets que ce calin sera certainement le plus intense et le plus long jamais vécu auparavant et que ce lien qui nous unit, sera encore plus fort, plus beau et plus doux. Bonne fête des mères, ma belle maman d'amour. Je t'aime !


Hélène xx

mardi 26 janvier 2021

Lettre à la fille de 40 ans que j'ai été

 Salut Hélène,

Je t'annonce que tu ne fêteras pas ton anniversaire à New York...puisque la simple pensée de te retrouver dans cette ville hyperactive te donne le vertige.  Il semblerait que tu n'es pas retournée au travail en septembre. C'est que l'été dernier a fait comprendre à ton corps qu'il en avait assez...à ta tête, aussi. 

Tu t'es toujours sentie au-dessus de tout.  La Super Woman qui a toujours été capable d'en prendre.  Celle qui travaillait en relation d'aide et qui, sans le savoir, était un cordonnier bien mal chaussé !  Un dégât d'eau le 24 juin aura été la goutte de trop. Le vase était déjà plein... L'année scolaire venait à peine de terminer et tu l'avais trouvée éprouvante, celle-là...tant physiquement que psychologiquement.  Les pieds dans l'eau, vous n'avez eu d'autre choix que vous retrousser les manches et vous mettre au travail. Monter les meubles en haut, tenter de limiter les dégâts le plus possible. Après tout, vous aviez un voyage familial à Walt Disney de planifié, début juillet ! 

Après avoir entreposé une bonne partie des meubles et fait séché le tout, vous êtes partis pour Disney vivre votre voyage de rêve.  Dix jours de pur bonheur, à se lever tôt et se coucher tard afin de ne pas en manquer une seconde, à vous fabriquer des souvenirs tout en savourant le moment présent et en tissant lentement votre cocon familial. 

Cet été, tu t'es retroussée les manches tout en baissant doucement les bras, bien que tu refusais de t'en rendre compte.  Tu étais en vacances mais pourtant, tu sentais tout le poids du monde peser sur tes épaules. Tes rires se faisaient de plus en plus rares, laissant place à l'irritabilité, à ce besoin de te retirer de plus en plus sans pour autant savoir où aller...

La nuit, tu avais peine à dormir, inquiète des nombreux messages que ton corps te lançait..ces messages qui au début étaient plutôt subtils, étaient devenus flagrants, impossible de ne pas écouter.  Parfois, ton corps se mettait à trembler, quelques secondes, quelques minutes.  Souvent, des spasmes faisaient perdre le contrôle à ton bras, ta jambe... Tu avais l'impression que tes nerfs étaient en train de lâcher.  Un après-midi, tu es sortie sur la galerie avec la forte impression que tu étais sur le bord de faire un infarctus. Ta poitrine se contractait, tu étouffais. Peut-être était-ce une crise de panique... comme la fois dans la salle de bain de tes parents, 13 ans plus tôt, en préparant tes bagages pour retourner à Hong Kong. 

Un soir, un ami vous rendait visite et jasait avec ton mari au sous-sol. Tu pliais des vêtements dans le salon et les enfants se chamaillaient en haut, te réclamaient, ne voulaient pas dormir. Tu étais épuisée, vidée...tu as craqué.  Tu avais l'impression que tu allais provoquer un autre dégât d'eau tellement tes pleurs étaient devenus incontrôlables ! Ton ami a ressenti ton désarroi et à bout de souffle tu lui a lancé la phrase: '' Je n'en peux plus...''  Enfin...tu arrivais à le dire. Tu mettais des mots sur tes maux.

L'année de tes 40 ans ne sera pas celle que tu avais imaginée.  Elle laissera des traces, des empreintes profondes qui resteront gravées à jamais dans ton adn et qui guideront chacun de tes pas pour les prochaines années à venir. Cette année-là, aussi souffrante qu'elle a pu être, t'apportera aussi les plus belles leçons de vie.  Elle t'apprendra la résilience, tu en ressortiras plus forte, plus sereine, plus déterminée que jamais à vire la vie comme tu l'aimes, une vie qui te ressemble et dont tu seras dorénavant le personnage principal.  La dépression ne te définira pas.  Elle te conscientisera. 

Dans tes bagages, tu apprendras à en diminuer la charge, à en diversifier son contenu afin de faire face aux nombreux imprévus qui se présenteront sur ta route. Tu y ajouteras du beau, du bon, du doux. Tu y mettras de la couleur...beaucoup de couleur; tu privilégieras les vêtements transformables au gré de tes envies, de la température, du confort et de ta créativité du moment. Tu feras de même avec ta vie, que tu transformeras au gré de tes envies, de ta météo intérieure, du confort dont tu auras besoin et de ta créativité, celle qui deviendra de plus en plus importante dans ton cheminement.  

Cette année-là, tu choisiras le chemin de la liberté.  Celui qui te mènera hors des sentiers battus, qui te permettra de sortir de ta zone de confort, à maintes occasions. Tu opteras pour la route qui sera sinueuse. Celle qui t'offrira les plus belles aventures. Après tout, les lignes droites, ça n'a jamais été toi. Tu as toujours préféré l'abstrait au concret, les courbes au linéaire...

New York ne bougera pas. Il t'attendra quelques années. Le temps que tu sois prête, que tu aies envie de le découvrir dans toute sa splendeur, par toute ta splendeur. 

xx





jeudi 5 novembre 2020

La voleuse


La Covid s'est immiscée chez nous, telle une voleuse...

Voleuse de santé,de temps, de quiétude.

Voleuse d'expériences d'adolescence,porteuse de souffrances.

Malgré notre hypervigilance depuis le début de cette véritable démence, elle a réussi à se frayer un chemin à travers nos gestes de bienveillance et non par négligence. Jamais on ne saura par quelle petite faille elle s'est glissée. À la résidence de son père, comme mon mari est proche aidant ?  Par mon travail à l'école, en étant restée asymptômatique ? 

Je te mentirais te dire que cette nouvelle ne nous a pas jetés sur le derrière. On était pourtant loins de se croire à l'abri, bien au contraire. Comme quoi ce virus est si sournois et imprévisible. 

Deux semaines plus tard, mon mari se porte beaucoup mieux et n'a eu aucune complications. Par miracle, les enfants et moi avons été épargnés. Je suis convaincue que 2 anges veillent sur nous: Nathalie et Évelyne.

Quatorze jours isolés, à se protéger mutuellement en prenant toutes les mesures nécessaires, à faire l'école à la maison, du télétravail et beaucoup de temps à dessiner, écrire, lire, prendre soin de nous.

Lundi, je retourne au travail. Masque, visière, désinfectant dans le sac banane, bienveillance et patience pour nos élèves qui eux, ne demandent qu'à s'épanouir, apprendre et s'amuser à travers cette pandémie. De notre côté, on s'engage à prendre toutes les mesures nécessaires afin d'assurer leur sécurité ainsi que la nôtre, tout en leur donnant une éducation de qualité en respectant les besoins de chacun, avec les moyens qui nous sont donnés et beaucoup, beaucoup d'amour. 

J'ai tellement hâte d'aller marcher, retrouver mon équipe de travail, les élèves, et cette liberté qui m'est chère. Malgré cette anxiété toujours un peu présente, je nous considère chanceux d'être passés au travers sans trop de heurts et mes pensées vont aux familles et aux personnes ayant perdu un être cher ou ayant été frappés de plein fouet par ce virus. 

Cette bataille n'est pas terminée. Ne baissons pas la garde, restons vigilants, soyons à l'écoute de ceux qui en ont besoin.

Cette période aura marqué nos vie à jamais...mais il y a moyen d'en tirer du positif et de s'y accrocher.

Du temps nous a été volé, mais on en a aussi gagné. Ce temps, si précieux, ne reviendra pas. Tâchons d'en faire quelque chose de beau, de grandiose, d'humain. 

Prenons soin de nous, prenons soin les uns des autres.

Hélène xx





mardi 20 octobre 2020

Le rôle principal



Photo: Pixabay

J’ai le grand bonheur de t’annoncer que tu as décroché le premier rôle ! Je sais qu’à plusieurs reprises, tu ne t’étais pas présentée aux auditions, prétextant que tu n’étais pas encore prête pour le plus grand rôle de ta vie. Cette fois, c’est la bonne. Et je t’annonce que non seulement tu as su décrocher le rôle principal, mais je te laisse carte blanche pour la trame sonore, la scénarisation, la réalisation ainsi que la production avec budget illimité.

Je suis consciente que tous ces chapeaux peuvent te faire un peu peur, mais laisse-moi te donner un peu plus de détails. Au niveau du budget, tu vas vite te rendre compte que pour raconter la plus belle des histoires, il n’en coûte souvent pas un sou. Tu sauras puiser au fond de toi les ressources nécessaires qui sauront donner vie aux plus belles des aventures.


La trame sonore, tu la choisiras minutieusement. Peut-être sera-t-elle variée, passant du classique par moment au heavy metal par d’autres, mais peut-être opteras-tu plutôt pour un même style tout au long du film.


Pour ce qui est de la scénarisation, je pense que c’est là que tu y trouveras le plus de plaisir. Avoir la liberté d’écrire une histoire selon sa créativité, son bagage de vie, son inspiration du moment et sa personnalité, c’est tout simplement magique !  


Le rôle de réalisatrice te permettra d’y ajouter encore plus ta touche personnelle, en choisissant les scènes qui seront mises en avant plan, les prises de vues, et en attribuant les rôles de ceux qui graviteront autour du personnage principal: toi. Rappelle-toi que chaque rôle attribué a une très grande importance, des personnages secondaires aux figurants. 


Peut-être as-tu compris que le film dont je parle ici, c’est celui de ta vie, de ton histoire. C’est pourquoi tous ces chapeaux dont je t’ai parlé ci-haut sont d’une importance cruciale. Tu as décroché le rôle principal de ta  vie. Tu es la seule responsable de la façon dont se déroulera ton histoire, des personnages qui s’y trouveront, du scénario, de ta trame sonore.


Tes choix feront en sorte que ton histoire te ressemblera, que ton scénario sera digne d’un film d’action, un film d’amour ou une comédie. Bien sûr, il y aura des imprévus. Bien sûr, tu devras souvent rectifier le tir, ré-écrire le scénario mais toujours en gardant en tête, que c’est de ton histoire dont il est question, de ta façon de voir et de vivre ton scénario. 


Tu as décroché le rôle principal de ta propre vie. Et quand tu fouleras le tapis rouge, tu pourras en être fière, puisque tu sauras à ce moment, à quel point tu as su remplir chacun de ces rôles avec brio, en te mettant toujours en avant-plan, avec beaucoup d’amour, de persévérance et de respect envers toi, en toute liberté et créativité.


Hélène xx


jeudi 1 octobre 2020

Lettre à mes petites voix

À toi...cette petite voix qui me chuchote que je n’ai pas le droit de vaincre mes peurs, à celle qui me crie parfois à tue-tête que je ne mérite pas d’être là où j’aspire être, celle qui me sermonne en plein milieu de la nuit que mes rêves sont trop grands, celle qui se permet de me dire que je suis née pour un petit pain…


À cette voix qui me hurle son venin en me rabaissant comme une moins que rien, à celle qui réussi à me faire de l’ombre en me regardant de haut, à celle qui me méprise à grands coups de ''Penses-y même pas!'' et de ''Tu n’y arriveras jamais !''


À toi, qui semble tout connaître de moi alors que tu n’en sais rien, à cette voix rauque et cruelle qui me crache dessus comme la pire des pourritures, à celle qui répète encore et encore, que mes efforts sont vains et sans valeur…


J’ai des petites nouvelles pour toi, des petites nouvelles pour vous toutes…


Ma tête et mon coeur n’ont plus de place pour vous. J’ai beaucoup mieux à faire qu’écouter vos mesquineries et vos idées noires. 


J’ai d’autres voix à entendre, beaucoup plus mélodieuses, harmonieuses et radieuses.


Je leur laisserai toute la place.  Place aux voix qui sauront me guider, me réconforter, me faire cheminer, m’encourager et avancer. 


Bienvenue aux voix de coeur, bienveillantes, qui sauront m’apporter douceur, confiance, amour et liberté. 


C’est l’écho de ces voix que je désire entendre, encore et encore, chanter à mes oreilles, bercer mes nuits et apaiser mes peurs. C’est le murmure de ces voix qui saura m’accompagner dans les moments les plus sombres, m’apportant lumière et confiance.   


Il leur arrivera peut-être parfois de crier, afin de s’assurer que j’entende bien leurs messages, que je ne passe pas à côté de leurs précieux conseils. Ces voix seront les miennes, mes voix du coeur. Celles que je puiserai au plus profond de mon être et qui me permettront d’être qui je suis, le personnage principal de mon histoire, la femme libre et créative que je suis, celle qui a ce besoin de vivre intensément, selon ses valeurs, ses convictions, ses besoins.


Alors voilà… place à la plus belle des symphonies; la mienne.